L’immobilier face à l’urgence climatique : - 29/07/2021

En 1997, le Protocole de Kyoto, signé par 184 pays, posait les engagements de bases de la lutte contre le réchauffement climatique. Entre sécheresse et inondations dévastatrices, l’actualité du mois de juillet 2021 souligne l’urgence climatique à laquelle nous sommes tous confrontés. Et si tous les secteurs économiques doivent participer à l’effort environnemental, le secteur de l’immobilier se situe quant à lui à l’avant-garde en matière de réduction des émissions de Gaz à effet de serre. 

Si le DPE informe depuis de nombreuses années sur les performances énergétiques des bâtiments (en particulier sur les niveaux de consommation énergétique et de rejet des GES), cette mesure ne suffit plus et les pouvoirs publics sont désormais sommés d’agir avec plus d’efficacité. Ainsi en 2021, la lutte contre les passoires thermiques devient une priorité pour l’action publique, et ce, afin de respecter l’objectif de réduction de 40 % des émissions de GES avant 2030. Partout en Europe, des citoyens et des associations saisissent la justice afin de contraindre l’État à respecter ses engagements climatiques. En France, le Conseil d’État condamne plusieurs fois par an l’État pour ses manquements. 

La loi Climat et résilience, définitivement adoptée par le parlement le 20 juillet 2021, contient de nombreuses mesures qui visent à transformer le marché de l’immobilier : 

    • Au cours de l’année 2022 : les loyers sont gelés pour les passoires thermiques (classés G) et la réalisation d’un audit énergétique lors de la vente de ces logements (classés F et G) devient obligatoire ; 

    • À partir de 2023 : interdiction de la mise en location des logements classés G (600 000 logements)

    • À partir de 2028 : interdiction de la mise en location des logements classés F (1,2 million de logements).